L’enfant et la pollution à l’intérieur de l’automobile

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La pollution dans l’automobile est un problème de Santé Publique à résoudre.

Il est possible d’acheter de l’eau pure en bouteille, mais il n’en est pas de même pour l’air.


Cet article a pour but de renseigner les familles (parents, grands-parents, …) et tout adulte ou professionnel de santé qui transportent des enfants en automobile sur la manière de les protéger au quotidien.

Historiquement, par exemple les premiers effets de la pollution de l’air ont été observés lors de la révolution industrielle. La consommation massive de charbon et l’industrie florissante de l’époque amenaient les premiers pics de pollution. En 1930, par exemple la région de la Meuse en Belgique subit un brouillard intense de pollution source de gêne respiratoire intense chez des dizaines de personnes pour la plupart vulnérables.

Les mêmes situations sont alors observées un peu partout dans le monde.

Au fur et à mesure des années, des législations de « qualité de l’air » sont mises en place.

En conséquence, certains produits particulièrement dangereux sont retirés du marché, telles certaines essences contenant du plomb. Ce métal lourd se déposait dans les organes et les endommageaient, surtout chez l’enfant, perturbant son développement et entrainant une intoxication irréversible, en fonction de la dose reçue.

Les polluants

De nombreuses études scientifiques menées un peu partout dans le monde ainsi que quelques évènements de l’Histoire ont permis aux scientifiques de reconnaitre la composition des différents polluants dans l’air et les effets nocifs qui en découlent.

La pollution à l’intérieur de l’automobile est « une soupe de polluants divers » très concentrés alors que dans les habitations la concentration est moindre et encore moindre en plein air.

La concentration des polluants dépend du lieu où l’on se trouve. Les villes très peuplées sont plus polluées que les campagnes, sauf en zones industrielles.

Dans une même ville l’air est plus ou moins polluée selon les quartiers et les heures de circulation.


À retenir : en général, l’air d’un endroit confiné ou peu ventilé est plus nocif qu’un lieu en plein air.


Composition de la Pollution aérienne

La pollution de l’air est une accumulation de différents agents :

  1. Des gaz, comme le carbonique CO2 bien connu et divers autres gaz.
  2. Des particules de matières liquides et solides en suspension de différentes dimensions dites PM (de l’anglais « Particulate Matter »), formant une sorte d’aérosol
  3. Des bactéries, des virus, des moisissures et des pollens,
  4. Quelques-uns de ces agents peuvent interagir ensemble et donner lieu à de nouveaux polluants, c’est le cas de l’ozone par exemple.

Origine des polluants

C’est l’activité humaine qui génère essentiellement les polluants de l’air : Tous les Transports aériens inclus, L’Industrie, le Chauffage (charbon, fioul,), l’Agriculture, la Cigarette, …, les matériaux de Revêtement dans les habitations et dans l’automobile.

Ainsi par exemple, un groupe de familles aux États Unis a fait interdire certains revêtements de sièges d’enfants dans l’automobile.

Les Particules dans l’air sont mesurables en quantité et en dimensions, ce sont les PM 2,5(=1milliième de millimètre X 2,5 de diamètre) les PM 10 et les ultrafines PM 1 dites aussi PUF qui sont encore peu connues.

Source : courtesy of the US EPA

Les risques

Les particules peuvent participer à des dégâts considérables dans tous les organes de l’organisme humain.

L’ensemble des polluants entrent par le nez, les particules les plus fines passent dans le sang et gagnent ainsi les organes, elles peuvent se fixer dans les poumons ou dans le cerveau et ne plus en ressortir.

Toutes ces poussières et ces agents polluants présentent des risques ; ce sont les personnes les plus vulnérables , dont les enfants qui sont les plus touchées.

La pollution favorise le déclenchement de maladies chez les personnes prédisposées et peut aggraver des maladies déjà existantes.

Lorsque le cerveau est atteint, un vieillissement prématuré s’installe avec des signes équivalents à la maladie d’Alzheimer. On peut alors y trouver du fer, du platine ou du mercure qui peut engendrer des complications dans tout le système nerveux central.

Exemple étonnant : dans l’une des villes les plus polluées de la planète Mexico, il a été observé chez des chiens la survenue de démence avec état confusionnel, désorientation et non reconnaissance du maître.

Lieux du dépôt des particules inhalées dans le corps à chaque inspiration.
Les zones où se déposent les particules sont représentées par différentes couleurs : les particules les plus grandes se déposent dans le nez, la bouche ou la trachée, tandis que les plus fines se déposent dans les poumons. Les particules ultrafines entrent dans le sang circulent et se déposent dans les vaisseaux et dans certains organes.

A retenir, les risques chez l’enfant

Selon la concentration et la durée de l’exposition aux polluants des troubles de la reproduction et du développement s’installent :

  • La fertilité est abaissée ou anéantie
  • La croissance du fœtus est perturbée,
  • La naissance peut survenir avant terme,
  • Le nouveau-né peut présenter un faible poids,
  • Chez le nourrisson et l’enfant, le développement des organes est bloqué ; ainsi des maladies pulmonaires chroniques se développent causes de décès prématurés, atteignant l’espérance de vie.

Les solutions

Il est important de faire circuler l’air de l’habitacle du véhicule de façon régulière afin de limiter l’accumulation de toutes les particules polluantes.
Il est indispensable de se rappeler d’ouvrir les fenêtres très régulièrement et utiliser un purificateur d’air à filtre médical, notamment dans le contexte pandémique actuel.

Nous effectuons des recherches pour recommander les purificateurs d’air les plus protecteurs.

En plein air les masques sont efficaces et peuvent être dans certaines circonstances utilisés par les grands enfants.

Il est recommandé si possible de changer d’itinéraire pour circuler dans des rues larges, bien ventilées, tôt le matin.

À savoir qu’il existe des « compteurs portables de particules ».

La pollution atmosphérique tue plus que les accidents de la route

En 2015 l’Agence européenne de l’environnement (AEE) a estimé à plus de 400 000 le nombre de décès annuels attribuables à̀ la pollution due aux particules fines PM2,5 en Europe (dont plus de 43 000 en France) ; mais alors combien d’enfants ?
La pollution atmosphérique est la principale cause environnementale de décès en Europe, aussi un grand nombre de médecins et de scientifiques poursuivent des Recherches pour évaluer les risques et prévenir les différentes maladies qui en découlent
Il est particulièrement important pour la santé des enfants de se renseignez régulièrement sur les niveaux pollution de l’air et des mesures à prendre afin de les protéger.

C’est politique

Une réduction considérable des PARTICULES-PM dans l’air est nécessaire, des contre-mesures adéquates sont à mettre en place, telles des Campagnes de Prévention sur les précautions à prendre individuellement et collectivement pour éviter ces maladies dont les coûts sont considérables, afin de se rapprocher des recommandations de l’OMS en la matière.


C’est le but même de notre action dans ce domaine incluse dans le projet National et Européen « DIPLÔME D’ATTACHEMENT » pour diminuer la morbidité et la mortalité des enfants, déjà si rares en EUROPE.


Ces avancées permettraient un gain important d’espérance de vie en France, 17.700 décès annuels pourraient être évités ; la majorité d’entre eux survenant dans les grandes villes.
L’ensemble de l’Europe dont la France est en retard dans ce domaine, bien loin de ce que préconise l’OMS et ainsi contrevenante à la Convention Internationales aux droits de l’enfant(CDE) du 20 novembre 1989 dont les pays sont signataires

Pour en savoir plus, voir le rapport sur le sujet de « Santé publique française » dans : https://www.secubbroute.com/wp-content/uploads/2020/12/40016_eqis-impacts-exposition-chronique.pdf



 

Sources

  • Santé publique française
  • Dr Nhân PHAM-THI : Université Paris – Polytechnique Paris Saclay )
  • Agence Européenne pour l’environnement – EEA.europa.eu

Articles scientifiques de recherche

Nicole Zulauf et al. (PubMed. 2019) – Pollution habitacle – https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6650813/
Daniel Müller et al. (Pubmed 2011) – Pollution habitacle – https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3261090/
L.Tartakovsky et al. (Elsevier 2013) – PM et ventilation dans l’habitacle de voiture et bus. – https://doi.org/10.1016/j.atmosenv.2012.10.003
Ki-Hyun Kim et al. (Pubmed 2016) – VOCs et ventilation dans l’habitacle – https://doi.org/10.1016/j.envpol.2016.05.033
M.Braun et al. (Nature 2021) – Effets de la cigarette et interactions de polluants dans l’habitacle – https://doi.org/10.1038/s41598-021-90994-x
R.D.Brook et S.Rajagopalan (Springer 2010) – Effets des PMs sur le système cardiovasculaire et athérosclérose – https://doi.org/10.1007/s11883-010-0122-7
Jason Kilian et Masashi Kitazawa (Biomedical Journal 2018) – Les risques d’expositions à la pollution en rapport au déclin cognitif et à la maladie d’Alzheimer – https://doi.org/10.1016/j.bj.2018.06.001

Extraits d’interviews filmées et publiées de :

  • Marianne HATZOPOULOS -Université de Toronto-Canada
  • L’Équipe de Recherche sur l’impact de la Pollution dans le sang et le cerveau- Université de Colombie Britannique (Canada)
  • Étude du King’s College de (Londres)-Royaume Uni.

Dr Diane Dingli – Dr Nhân PHAM-THI – Gerwin MAFILLE(@ScienceContexte)